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samedi 7 mars 2015

Situation des marchés de gros de l’électricité, du gaz et du CO2 au 31 décembre 2014



Electricité : Les prix sur le marché spot ont évolué 
à des niveaux modérés grâce à une bonne disponibilité 
du nucléaire et des températures douces ; les volumes échangés sur le marché à terme sont en forte hausse 
avec un prix du produit calendaire qui passe en dessous 
de 42 €/MWh.
Les prix sur le marché spot ont évolué à des niveaux modérés au cours du 4ème trimestre 2014.
Ceci s’explique, comme au trimestre précédent, par la bonne disponibilité du parc nucléaire
et par une consommation limitée grâce à des températures au-dessus des normales de saison.
Le prix annuel de base de l’électricité 2015 passe en dessous de la barre des 42 €/MWh
et se détache ainsi du prix de l’ARENH. La baisse du prix des combustibles et le faible niveau
des commandes ARENH ont pu contribuer à cette baisse.
Les volumes échangés sur les marchés sont en très forte hausse en raison du début de l’hiver
et de la faiblesse des commandes d’ARENH pour le premier semestre 2015.
Les échanges de produits calendaires sont en hausse de 327 % sur le marché intermédié.
Au cours du 4ème trimestre 2014, la disponibilité du parc nucléaire français a été meilleure qu’en 2013, avec des taux historiquement hauts au mois de décembre 2014 parmi ceux observés depuis 2008.
Dans ce contexte, le taux de production nucléaire au 4ème trimestre a également été très élevé,
affichant une hausse de 12 % par rapport au trimestre précédent.
Les importations ont doublé par rapport au trimestre précédent et se sont élevées à 9,9 TWh,
quant aux exportations, elles se sont maintenues à 24 TWh. En revanche, elles ont augmenté de 31 % par rapport au 4ème trimestre 2013 dans un contexte de forte production nucléaire.
Le solde exportateur se porte ainsi à 14,2 TWh au 4ème trimestre 2014, soit une hausse de 58 %
par rapport au 4ème trimestre 2013.
Gaz naturel : Les marchés européens ont été influencés par la forte baisse des prix du pétrole ; 
le retour du GNL en Europe a provoqué un effondrement du différentiel Nord / Sud
Au 4ème trimestre 2014, les prix spot du gaz en Europe se sont maintenus à des niveaux relativement faibles par rapport aux années précédentes (-17 % par rapport au 4ème trimestre 2013).
Les conditions favorables d’approvisionnement à court terme et la tendance baissière des prix
à moyen terme expliquent cette évolution.
Les prix à terme du gaz ont été influencés par la forte baisse du prix du pétrole observée au cours
du trimestre. Cette dernière apparaît dans un contexte d’abondance de l’offre
(notamment dans des pays hors-OPEP) et d’une faible reprise de la demande dans certaines
des principales économies mondiales. La décision de l’OPEP fin novembre de maintenir ses niveaux
de production a accentué cette évolution.
La hausse des émissions des terminaux méthaniers situés à Fos-sur-Mer, à la suite de l’effondrement des prix mondiaux du GNL, a conduit à un rapprochement entre les prix spot du PEG Nord
et du PEG Sud. En moyenne trimestrielle, l’écart de prix spot entre le PEG Nord
et le PEG Sud s’est situé à 1,1 €/MWh, soit le niveau le plus bas depuis le 4ème trimestre 2012.
Les émissions à Fos quant à elles ont atteint le niveau le plus élevé depuis le 2ème trimestre 2013.
Les échanges sur les marchés de gros du gaz ont augmenté par rapport au 4ème trimestre 2013,
à la fois sur les segments spot et à terme. Si la hausse des échanges spot concerne essentiellement
le PEG Nord, celle sur le segment à terme s’explique par un accroissement du négoce au PEG sud, notamment sur des contrats de type mensuel.
CO2 : Le prix spot du quota d’émission de CO2 (EUA) est en hausse au 4ème trimestre 2014
Au cours du 4ème trimestre 2014, le prix moyen spot du produit EUA a augmenté de 9 %
(à 6,6 €/tCO2) par rapport au 3ème trimestre 2014. Cette hausse est liée notamment aux récentes discussions européennes en faveur de la proposition de mise en place d’une réserve de stabilité
de marché. Le contrat futur Déc’14 connaît une hausse de 7 % et le contrat Déc’15 une hausse de 8 %.
Les volumes d’émission échangés ont augmenté de plus de 20 % avec plus de 2 000 Mt de quotas échangés sur les bourses et auprès des courtiers. Sur la bourse, la plus forte hausse des volumes concerne les contrats EUA Décembre 2015 avec une augmentation de 61 % des volumes échangés
par rapport au 3ème trimestre 2014. Les volumes EUA spot ont, quant à eux, augmenté de 23 %
sur la bourse.
Le clean spark spead (CAL+1) c’est àdire la marge théorique d’une centrale de production au gaz, calculée avec les prix pour l’année 2015 remonte de 17 % au cours du trimestre, restant négatif
mais se positionnant à -9,2 €/MWh dans un contexte de baisse des prix à terme du gaz.
Le clean dark spread futur (CAL+1) (c'est-à-dire le même indicateur pour une centrale au charbon) accuse une légère baisse à partir de novembre 2014, en lien avec la hausse du prix de l’EUA
et la baisse des prix du Cal’15 en électricité.

Paris, le 5 mars 2015 Communiqué de presse -
Contacts presse :
Anne MONTEIL : 01 44 50 41 77 - anne.monteil@cre.fr
Cecile CASADEI : 01.44.50.89.16 - cecile.casadei@cre.fr

Installée le 24 mars 2000, la Commission de régulation de l'énergie (CRE)
est une autorité administrative indépendante. Elle concourt, au bénéfice des consommateurs finals,
au bon fonctionnement des marchés de l’électricité et du gaz naturel.
Elle veille à l’absence de toute discrimination, subvention croisée ou entrave à la concurrence.

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